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Chères et chers collègues, Afin de répondre aux interrogations dont des collègues m'ont fait part à l'occasion de mes visites en établissements ou directement par courriel, concernant les épreuves de philosophie de la voie technologique à compter de la prochaine session du baccalauréat, je vous adresse ici quelques précisions et des éclaircissements que monsieur Bertrand Denis, Ia-Ipr de l'académie de Lille, a bien voulu mettre en forme et partager. Nous savons depuis la parution du {{[B.O. spécial n°2 du 13 février 2020->https://www.education.gouv.fr/bo/20/Special2/MENE2001090N.htm]}} portant définition de ces épreuves que {{le sujet 3 en particulier adopte une forme nouvelle}}. Nous attendons la publication des sujets zéros montrant par l'exemple ce que l'on entend par les éléments d'analyse (questions A), de synthèse (questions B), de commentaire (questions C). {La publication de ces sujets zéros, prêts depuis le mois de juin, est retardée en raison d'un embouteillage dans le processus de validation. Les inspections de philosophie en accord avec le doyen du groupe philosophie de l'inspection générale ont décidé de les communiquer sans plus attendre}. Vous les trouverez en pièce jointe de ce message. Comme vous pourrez le constater, il s'agit de versions de travail encore en attente de validation définitive. Mais les éventuelles modifications ne seront que de détail et les sujets en cours de conception suivent la forme et l'esprit dont ces deux sujets fournissent un exemple. Le principe de cette épreuve sur texte est de {{demander aux candidats de la voie technologique un véritable travail d'explication de texte, comme pour leurs camarades de la voie générale, tout en leur proposant le choix entre une composition libre (option n°2) ou une composition guidée (option n°1)}}. Cette dernière consiste à répondre dans l'ordre à une série de questions {{suivant l'ordre de la découverte plutôt que l'ordre de l'exposition}}. Les deux changements notables par rapport à la précédente présentation de l'épreuve sur texte dit sujet 3 sont : -# que {{l'idée principale n'est plus donnée en quelque sorte dans les questions}}, mais bel et bien à découvrir, et -# que{{ le dernier groupe de questions (moment C) ne peut plus être interprété comme un essai ou une petite dissertation à partir d'une question en lien avec le texte, mais constitue une véritable question de commentaire}} (où il s'agit de dégager du texte le problème dont il est ici question pour le réfléchir et en mesurer personnellement les enjeux). En effet : 1) la thèse ou l'idée principale et la démarche ou l'argumentation ne sont plus d'abord demandées mais {{déduites dans le moment B}} (éléments de synthèse) à partir : -* a. des éléments d'analyse (A) qui auront porté l'attention du candidat sur des termes et expressions significatifs, mais également -* b. à partir de la première question du moment B qui demande au candidat "quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre". L{{'ordre analyse-synthèse}} reprend ainsi la démarche ordinairement suivie par les professeurs de philosophie dans leurs classes quand ils apprennent à leurs élèves que la thèse ou idée principale à trouver est à la fois ce que le texte cherche à montrer et la réponse à une question qu'il se pose. Les questions du moment A sont du type de celles que le professeur pose en classe à ses élèves pour leur indiquer les points saillants du texte, dans son objet comme dans sa démarche, le recours à telle métaphore, telle insistance ou telle récurrence, tel type d'exemple, tel paradoxe, la présence d'une définition, d'une objection, etc. L'effort d'analyse n'hésite pas, au besoin, à convoquer les repères du programme. 2) Le travail est par conséquent du moment A au moment C constamment conduit{{ en étroite relation avec le texte}} qu'il s'agit d'expliquer. La partie C comporte systématiquement deux moments : -* a. un moment d'élucidation conceptuelle portant sur un élément majeur du texte, -* b. une question-type demandant "le sens que ce texte permet de donner à l'idée xx" (dans le sujet zéro 1, xx ="l'idée de liberté individuelle", dans le sujet zéro 2, xx = "l'idée de République", traduite par "Etat en général" dans une note de bas de page). Cette dernière question très générale porte sur une idée bien identifiée, en lien avec les notions du programme, et conduit le candidat questionné sur le "sens" que lui donne le texte, à expliciter la portée, les implications, les présupposés, le "coût" de la position du texte, c'est-à-dire ses enjeux théoriques et/ou pratiques. {{On n'attend pas davantage du candidat de la voie technologique que de la voie générale une position de surplomb par laquelle il aurait à donner son avis sur la position du texte ou polémiquement confronterait, opposerait ou comparerait la thèse à celle d'autres auteurs}}. Bien saisir ce qu'implique un texte dans sa position comme dans sa démarche singulière suffit à le commenter tout en l'expliquant. L'intention et l'ambition de cette nouvelle présentation de l'épreuve est de {{mieux épouser le mouvement par lequel on s'efforce d'expliquer un texte}}, également de {{donner aux candidats occasion de pleinement utiliser les 4 heures dont ils disposent le jour de l'examen}}. Je reste à votre écoute pour toute question et vous prie de recevoir mes très cordiales pensées. Floriane TANGUY, IA-IPR de philosophie de l'académie d'Amiens

Courrier de Mme TANGUY relatif au 3ème sujet de philosophie en séries technologiques

Précisions et éclaircissements concernant les épreuves de philosophie de la voie technologique à compter de la prochaine session du baccalauréat de la part de Mme TANGUY, IA-IPR de philosophie de l’académie d’Amiens, et de M. DENIS, IA-IPR de l’académie de Lille, avec le projet de sujets 0.

Chères et chers collègues,

Afin de répondre aux interrogations dont des collègues m’ont fait part à l’occasion de mes visites en établissements ou directement par courriel, concernant les épreuves de philosophie de la voie technologique à compter de la prochaine session du baccalauréat, je vous adresse ici quelques précisions et des éclaircissements que monsieur Bertrand Denis, Ia-Ipr de l’académie de Lille, a bien voulu mettre en forme et partager.

Nous savons depuis la parution du B.O. spécial n°2 du 13 février 2020 portant définition de ces épreuves que le sujet 3 en particulier adopte une forme nouvelle. Nous attendons la publication des sujets zéros montrant par l’exemple ce que l’on entend par les éléments d’analyse (questions A), de synthèse (questions B), de commentaire (questions C). La publication de ces sujets zéros, prêts depuis le mois de juin, est retardée en raison d’un embouteillage dans le processus de validation. Les inspections de philosophie en accord avec le doyen du groupe philosophie de l’inspection générale ont décidé de les communiquer sans plus attendre. Vous les trouverez en pièce jointe de ce message. Comme vous pourrez le constater, il s’agit de versions de travail encore en attente de validation définitive. Mais les éventuelles modifications ne seront que de détail et les sujets en cours de conception suivent la forme et l’esprit dont ces deux sujets fournissent un exemple.

Le principe de cette épreuve sur texte est de demander aux candidats de la voie technologique un véritable travail d’explication de texte, comme pour leurs camarades de la voie générale, tout en leur proposant le choix entre une composition libre (option n°2) ou une composition guidée (option n°1). Cette dernière consiste à répondre dans l’ordre à une série de questions suivant l’ordre de la découverte plutôt que l’ordre de l’exposition.

Les deux changements notables par rapport à la précédente présentation de l’épreuve sur texte dit sujet 3 sont :

  1. que l’idée principale n’est plus donnée en quelque sorte dans les questions, mais bel et bien à découvrir, et
  2. que le dernier groupe de questions (moment C) ne peut plus être interprété comme un essai ou une petite dissertation à partir d’une question en lien avec le texte, mais constitue une véritable question de commentaire (où il s’agit de dégager du texte le problème dont il est ici question pour le réfléchir et en mesurer personnellement les enjeux).

En effet : 1) la thèse ou l’idée principale et la démarche ou l’argumentation ne sont plus d’abord demandées mais déduites dans le moment B (éléments de synthèse) à partir :

  • a. des éléments d’analyse (A) qui auront porté l’attention du candidat sur des termes et expressions significatifs, mais également
  • b. à partir de la première question du moment B qui demande au candidat "quelle est la question à laquelle le texte tente de répondre".

L’ordre analyse-synthèse reprend ainsi la démarche ordinairement suivie par les professeurs de philosophie dans leurs classes quand ils apprennent à leurs élèves que la thèse ou idée principale à trouver est à la fois ce que le texte cherche à montrer et la réponse à une question qu’il se pose. Les questions du moment A sont du type de celles que le professeur pose en classe à ses élèves pour leur indiquer les points saillants du texte, dans son objet comme dans sa démarche, le recours à telle métaphore, telle insistance ou telle récurrence, tel type d’exemple, tel paradoxe, la présence d’une définition, d’une objection, etc. L’effort d’analyse n’hésite pas, au besoin, à convoquer les repères du programme.

2) Le travail est par conséquent du moment A au moment C constamment conduit en étroite relation avec le texte qu’il s’agit d’expliquer. La partie C comporte systématiquement deux moments :

  • a. un moment d’élucidation conceptuelle portant sur un élément majeur du texte,
  • b. une question-type demandant "le sens que ce texte permet de donner à l’idée xx" (dans le sujet zéro 1, xx ="l’idée de liberté individuelle", dans le sujet zéro 2, xx = "l’idée de République", traduite par "Etat en général" dans une note de bas de page).
    Cette dernière question très générale porte sur une idée bien identifiée, en lien avec les notions du programme, et conduit le candidat questionné sur le "sens" que lui donne le texte, à expliciter la portée, les implications, les présupposés, le "coût" de la position du texte, c’est-à-dire ses enjeux théoriques et/ou pratiques.

On n’attend pas davantage du candidat de la voie technologique que de la voie générale une position de surplomb par laquelle il aurait à donner son avis sur la position du texte ou polémiquement confronterait, opposerait ou comparerait la thèse à celle d’autres auteurs. Bien saisir ce qu’implique un texte dans sa position comme dans sa démarche singulière suffit à le commenter tout en l’expliquant.

L’intention et l’ambition de cette nouvelle présentation de l’épreuve est de mieux épouser le mouvement par lequel on s’efforce d’expliquer un texte, également de donner aux candidats occasion de pleinement utiliser les 4 heures dont ils disposent le jour de l’examen.

Je reste à votre écoute pour toute question et vous prie de recevoir mes très cordiales pensées.

Floriane TANGUY, IA-IPR de philosophie de l’académie d’Amiens

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Mise à jour : 15 novembre 2020