ACIREPH (Association pour la Création des Instituts de Recherche sur l’Enseignement de la PHilosophie)
L’Acireph est née en mars 1998 suite à un appel lancé en mars 1997 par un groupe de professeurs de philosophie d’horizons divers. Face aux nouveaux et nombreux problèmes que pose l’enseignement de la philosophie aujourd’hui, chacun de nous est trop souvent seul. Pour aborder la complexité et la difficulté croissante de notre enseignement, des structures qui nous permettraient d’échanger, de débattre, de réfléchir collectivement aux enjeux de nos pratiques et aux solutions à mettre en œuvre dans la pluralité, des options concernant tous les aspects du métier sont devenues indispensables. C’est donc sans présupposés philosophiques ou pédagogiques que fut lancé l’appel en direction des pouvoirs publics pour qu’ils créent des Instituts de Recherche sur l’Enseignement de la Philosophie.
L’Acireph est une association de professeurs de philosophie ouverte à tous les collègues qui enseignent cette matière, dans les établissements publics ou privés. Créée en 1998, son but est de réfléchir à l’enseignement de la philosophie dans les lycées, et de proposer des pistes pour une amélioration.
Notre constat est en effet que, depuis de nombreuses années, l’enseignement de la philosophie tel qu’il est institué est difficilement praticable, ce qui contribue à sa détérioration. L’Acireph ouvre des débats, diffuse des idées, des expérimentations, et organise périodiquement des rencontres où les professeurs de philosophie peuvent analyser en commun leurs difficultés, découvrir ou confronter leurs pratiques, dans un esprit pluraliste, sans tabou, sans autoritarisme et sans prétention à détenir ce qui serait LA vérité sur l’enseignement de la philosophie. En particulier, chaque année, nous organisons des Journées d’Etude sur un ou plusieurs thèmes. Nous publions aussi une revue : Côté-Philo.
L’Acireph a le double souci de défendre les exigences propres à notre discipline, essentielle à la formation de l’esprit critique, et de considérer les élèves comme ils sont, pour une réelle efficacité pédagogique. Ce double souci anime les idées dont nous débattons :
- Remplacer les programmes actuels de notions, infaisables car contenant en puissance un nombre indéfini de problèmes qu’aucun élève ne peut maîtriser, par des programmes plus déterminés : par exemple des programmes de problèmes.
- Repenser les épreuves du Baccalauréat, notamment pour les séries technologiques. Préciser les attentes pour les différents types d’épreuve, et sortir ainsi des éternelles discussions (notamment en commission d’entente du Bac) sur ce qui est formellement exigé des élèves. Instituer des rapports de jurys diffusés à tous.
- Assurer de meilleures conditions pour les apprentissages : dédoublement (notamment pour les séries technologiques), travaux dirigés, diversification des pratiques et des exercices, etc. Limiter la place du cours magistral dans notre enseignement, en faveur d’un travail plus actif en classe de la part des élèves.
- Réformer l’enseignement de la philosophie dans les séries technologiques, en repensant ses contenus, ses pratiques et ses exercices.
- Commencer la philosophie dès la 1ère, notamment pour la série Littéraire, et mettre ainsi en place un véritable cursus permettant une progressivité ce qui « donnerait de l’air » à un enseignement qui étouffe dans l’étroite année de Terminale sur laquelle pèse l’examen final.
- Dans le cadre d’une progressivité sur plusieurs années, introduire un véritable apprentissage de l’argumentation philosophique.