mercredi, 11 janvier 2012
http://philosophie.ac-amiens.fr/219-l-epreuve-ecrite-d-explication-de-texte.html
Extrait du compte rendu du stage départemental du 25/11/05 à Amiens sur
l’explication de texte par Pierre-André Huglo.
L’épreuve écrite de l’explication de texte
F. Foreaux rappelle que cette épreuve ne relève pas de la pratique l’histoire de la philosophie, et qu’il faut se garder, dans l’évaluation, de présupposer qu’il y a une et une seule lecture possible de l’extrait (même si bien évidemment il n’y en a pas non plus une infinité).
Une discussion s’ensuit concernant cette épreuve écrite du baccalauréat.
Malgré certaines divergences assez superficielles, tous les collègues sont d’accord pour considérer comme non pertinente pour l’évaluation, notamment au bac, la question de savoir si la copie suit les recommandations déjà anciennes : 1) étude ordonnée et 2) dégager l’intérêt philosophique, ou si elle élabore une lecture du texte constituant ou restituant d’un même mouvement ces deux « gestes » philosophiques. En aucun cas une copie ne doit être pénalisée parce qu’il y manquerait la « deuxième partie » : ce qui importe c’est que le texte soit lu, travaillé dans sa lettre afin d’en dégager la problématique, la thèse, la structure argumentative.
C’est sur ce point que notre enseignement doit faire travailler les élèves, et que diverses remarques ou suggestions sont formulées :
Comment repérer la thèse, la distinguer des arguments ?
Règle simple, qui peut être souvent utile : les arguments sont des passages du texte qui visent et mènent à autre chose, ils impliquent une sorte de « transitivité » vers une conclusion, tandis que la thèse est ce vers quoi l’ensemble du texte converge.
Par ailleurs, il peut être utile d’aborder un texte selon une démarche « expérimentale », en faisant des hypothèses sur ce que pourrait bien être le problème posé, la thèse, l’argumentation, et en corrigeant ou validant ces hypothèses en les confrontant à la lettre du texte, selon la règle : tout ce que j’énonce à propos du texte doit se justifier par la référence à et l’analyse d’un passage du texte.