mercredi, 23 novembre 2011
http://philosophie.ac-amiens.fr/050-protection-du-fonctionnaire-convention-avec-les-autonomes.html
La convention entre le MENESR et la fédération des Autonomes de solidarité de l’enseignement public et laïque est parue au BO n°29 du 20 juillet 2006
Entre
le ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, représenté par M. Gilles de Robien, ministre
et
la fédération des Autonomes de solidarité de l’enseignement public et laïque, représentée par M. Alain Aymonier, président de la FAS et de l’USUS (fédération des Autonomes de solidarité et Union solidariste universitaire).
Il est convenu ce qui suit :
1) Le ministère de l’éducation nationale assure la protection statutaire de ses agents. En vertu de l’article 11 de la loi du 13 juillet 1983 portant droits et obligations de fonctionnaires, l’administration est tenue :
La présente convention, qui s’inscrit dans le prolongement de la convention conclue le 21 février 2002, a pour objet :
2.1 Lorsqu’un personnel adhérent de l’Autonome de solidarité laïque a été victime à l’occasion de ses fonctions d’un incident grave résultant notamment d’un fait pénalement répréhensible, l’Autonome de solidarité laïque lui apporte dans les plus brefs délais une aide et une assistance morale, psychologique et juridique en mettant notamment à sa disposition son avocat conseil départemental.
Pour l’ensemble des adhérents des Autonomes de solidarité laïques, cette aide est sollicitée auprès du président de l’Autonome de solidarité laïque.
L’aide morale (accueil, écoute, etc.) est accordée pendant toute la durée de la procédure et, si nécessaire, au delà de la fin de procédure. L’aide psychologique consistant notamment dans le suivi psychologique auprès de spécialistes peut être envisagée pour remédier aux traumatismes consécutifs aux violences subies par les victimes.
Afin d’assurer une meilleure coordination avec l’intervention des services chargés de venir en aide aux agents en difficulté, l’Autonome de solidarité laïque informe l’inspecteur d’académie, le recteur d’académie ou la personne qu’ils auront désignée à cette fin des mesures d’aide et de soutien qui sont mises en place au profit de l’agent.
2.2 L’agent victime d’une agression à l’occasion de ses fonctions informe sans délai l’autorité hiérarchique.
Dans le cas où l’agent fait appel à l’aide de l’Autonome de solidarité laïque, le président de l’association ou, le cas échéant, l’avocat désigné par celle-ci, fait connaître au service compétent pour traiter les demandes de protection juridique leur analyse de l’affaire et l’informe des modalités d’action envisagées.
Sur simple demande de sa part, en particulier dans les cas où il envisage d’exercer une action en justice contre l’auteur des faits, l’agent est reçu par l’autorité hiérarchique afin d’examiner, en présence de l’avocat désigné par l’Autonome de solidarité laïque et, le cas échéant, du président, les réponses les plus appropriées aux circonstances de l’espèce compte tenu de la gravité des faits (expression publique du soutien de l’administration, action disciplinaire à l’encontre de l’auteur des faits dans les cas où une telle action est possible, action en justice).
2.3 Dans tous les cas, l’association Autonome de solidarité laïque et l’administration s’efforcent de coordonner leur action :
Les éventuels désaccords entre l’Autonome de solidarité laïque et l’administration sur le principe ou sur les conditions d’octroi de la protection juridique sont soumis par l’agent, ou par le président de l’association au recteur d’académie et, le cas échéant, par le recteur d’académie au directeur des affaires juridiques du ministère.
Le ministère, les rectorats, les inspections académiques et les instituts universitaires de formation des maîtres pourront solliciter, auprès des Autonomes de solidarité laïque, l’intervention des responsables départementaux de l’association ou des avocats conseils, dans le cadre des actions de formation initiale et/ou continue des personnels de l’éducation nationale, ou à l’occasion de colloques ou de journées de travail, notamment dans le domaine de la responsabilité.
L’expérience de l’Autonome de solidarité laïque qualifie particulièrement ses représentants, en particulier ses avocats conseils, pour des interventions et formations sur les thèmes suivants :
Afin d’assurer un suivi et une cohérence dans les actions partenariales envisagées dans la présente convention, le ministère de l’éducation nationale accepte le principe du détachement d’un personnel de l’éducation nationale auprès de la Fédération des autonomes de solidarité.
La Fédération des Autonomes de solidarité établira un rapport annuel de synthèse, relatif à la mise en œuvre de la convention. Celui-ci sera transmis au ministre de l’éducation nationale à la fin de chaque année scolaire.
Le suivi de la présente convention sera assuré par un comité d’évaluation qui se réunira une fois par an à l’initiative du ministère de l’éducation nationale. Ce comité associera des représentants de la fédération des Autonomes de solidarité et des représentants des directions compétentes du ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
La présente convention est prévue pour une durée de 3 ans renouvelable. À l’issue de chaque période de 3 ans, les objectifs et modalités d’action pourront être révisés d’un commun accord.